Stop ou encore. Vendredi 13 oblige, je me repose la question beckettienne: il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer; je vais donc continuer. Samuel Beckett est né, je le rappelle, un vendredi 13 .
Continuer ce blog ? Ne pas le continuer ? Commencé voici 8 ans, le vendredi 13 janvier 2012, je l’ai interrompu le vendredi 13 octobre 2017, pour le reprendre en mars 2018 après la publication en livre de ce qui m’est apparu après coup comme une série. Une série pas très sérieuse, que j’ai appelée avec Guillaume Apollinaire La Vie anecdotique.
La vie anecdotique, saison 1 donc. La saison 2 a-t’elle des raisons plus sérieuses de se poursuivre ? Pas sûr. Beckett, encore lui, me souffle la seule réponse qui me vient ce matin: Bon qu’à ça ! Réponse humble dans la bouche de Beckett, mais bien présomptueuse dans la mienne. Si je ne continue pas, qu’est-ce que cela va bouleverser? Rien. Et si je continue, pas davantage….
Que décider ? Jouer à pile ou face ? Attendre le prochain vendredi 13 ? Faire à nouveau une pause ? Je parle de tout et de rien dans ce blog, c’est pourquoi ce n’est pas très sérieux. Mais il y a aussi parfois des choses que j’ai envie de faire entendre. Peu m’importe que ce ne soit pas à des foules. Alors, bon d’accord, sauf objection du coronavirus, je crois que je vais continuer…
Cher Yves Depelsenaire,
je lis – enfin – vos textes. Ils sont vifs, vivifiants et libres. Vivent les treize.