Marcel Broodthaers m’intéresse depuis fort longtemps. Je ne l’ai pas connu mais curieusement, j’éprouve à son endroit un véritable sentiment d’amitié. L’été dernier, sa compagnie ne m’a pas quitté et il en est résulté un petit essai: Eloge de Marcel Broodthaers, que publie La Lettre Volée dans son élégante collection Palimpsestes.
J’avais déjà commis quelques articles à propos de Marcel Broodthaers, mais pour me mettre à cet éloge, il a fallu une conversation avec Charlotte Friling et Dirk Snauwaert, alors qu’ils préparaient l’importante exposition du Wiels, exposition dont j’ai déjà parlé sur ce blog (à l’occasion de son ouverture en septembre 21). Ils m’en ont en quelque sorte ouvert la porte, en attirant mon attention sur un des « poèmes industriels » rassemblés pour l’occasion, plaque intitulée précisément Porte A . J’en ai tenté un exercice de lecture, qui a débordé celle-ci. Il fait, comme il se doit, 13 chapitres. .
Eloge de Marcel Broodthaers fait écho à une autre oeuvre très intrigante: une installation intitulée Eloge du sujet. A travers celle-ci, s’éclaire le fil qui relie Marcel Broodthaers à Jacques Lacan, un fil qui se croise avec ceux menant à Magritte, à Mallarmé ou à Edgar Poe. Broodthaers était en effet quelqu’un de très cultivé.
J’aurai l’occasion de présenter ce livre très prochainement à la librairie Peinture fraîche (10, rue du Tabellion à Ixelles) au cours d’une conversation avec mes amis Michel Lorand et François de Conninck. Ce sera jeudi 14 avril à 18h.
Comme eût dit le perroquet cher à Broodthaers :
Ne dites pas que je ne l’ai pas dit !