Aie aie aie. Pour avoir imprudemment relevé quatre mots dans le discours de candidature de Manuel Valls -Rien n’est écrit-, me voilà soupçonné par quelques-uns, et pas toujours très aimablement de faire campagne pour celui-là.
Moi, j’observe une chose claire: ça craque de partout sur la planète bleue, et le fond de l’air n’est pas rouge mais brun. Et je dis ça d’un pays aux frontières de la France, où, sans qu’on ne semble trop s’en aviser chez nos voisins, le pouvoir est aux mains d’une formation politique flamande idéologiquement identique au Front National, menée par un stratège très habile qui a réussi une OPA magistrale sur un pays qu’il déteste. Il lui a suffi pour cela de l’aide d’un seul parti francophone de droite, auquel est revenu le poste de premier ministre, occupé depuis deux ans et demi par un fantoche qui ne cesse de se coucher devant son marionnettiste.
Donc, au regard de cette situation lamentable, que rien ne soit écrit quant à ce qui arrivera à l’occasion des élections françaises, j’aimerais le croire. C’est la période des voeux, isn’it.
Mais élargissons un peu l’horizon. Que se passera-t’il avec Trump à la Maison blanche? Que veut-il ? Reynders , notre ministre des Affaires étrangères, ne s’inquiète pas. Selon lui, Trump veut la même chose que nous. C’est-à-dire ? Faire du commerce évidemment. Du commerce, du commerce, encore du commerce, à tout prix avec n’importe qui. Bref, il veut faire la même chose que ce que font déjà les Chinois, et laisser Poutine jouer à la guerre.
Celui-ci risque bien de ne pas se le faire dire deux fois. L’occasion serait belle de poursuivre la reconquête de l’Ukraine, et pourquoi pas des pays baltes. Comment l’Europe, si mal en point, réagirait-elle? On peut parier qu’elle se diviserait plus que jamais. Est-il pensable que l’Otan laisse faire ? Trump y a-t’il pensé ? Et Fillon ?
On a beaucoup reproché à Obama sa non intervention en Syrie. Tout de même étrange, ces plaintes de ne plus voir les Etats-Unis en gendarmes du monde, comme on leur en a tant de fois fait le procès. Obama, à peine un pied hors d’Afghanistan et d’Irak, et à qui n’avait pas échappé non plus le chaos lybien, ne se refusait pas à intervenir, mais avec un mandat de l’ONU. C’est fort beau de dire qu’il ne fallait pas s’embarrasser pour si peu.
Une seule chose est sûre, et à propos de l’ONU précisément: le Portugais Gutteres, son nouveau Secrétaire général, qui semble avoir fait du bon travail au Haut Commissariat aux réfugiés, enfin le mieux qu’il put, aura encore bien des soucis à se faire à propos de ces derniers. Car qui sait comment endiguer l’embrassement entre Sunnites et Chiites ? Il ne faut pas oublier que c’est aussi ça le sens de la bataille d’Alep.
Au début du XXème siècle, cette ville -Alep- fut un lieu d’asile pour d’autres réfugiés: les Arméniens fuyant le génocide dans la Turquie voisine. Heureux leurs descendants qui en repartirent vers d’autres cieux.